(Sixième partie)
J’ai évidemment abandonné mon idée de vendre mon chalet. Quelle chance que cette idée ne me soit pas déjà venue une année auparavant ! Dans une situation comme celle-ci avec une interdiction de sortir, je ne pouvais pas être mieux lotie qu’ici dans mon chalet avec mon grand jardin. Et supposant que j’aurais juste déménagé à un nouvel endroit, peut-être dans un autre pays, où je ne connaissais rien ni personne, je n’aurais eu aucun moyen de m’intégrer ni de connaître les environs. Quelle horreur, j’y ai échappé belle ! Les choses sont bien dans la vie comme elles sont.
Lorsque le confinement a été levé, c’était l’été, j’ai pu de nouveau profiter de petits concerts et faire un peu de tourisme local. Mais avec l’automne, une nouvelle vague de l’épidémie a commencé. Des mesures très strictes ont été ordonnées. Toutes les distractions publiques étaient interdites et même à la maison chez soi, on n’avait pas le droit de se réunir à plus de cinq personnes. Vivant seule, j’avais le droit d’en inviter quatre, j’étais privilégiée. Je m’étais fait deux amies très sympathiques au village, solitaires comme moi, et j’organisais de temps en temps une soirée rock pour nous défouler en dansant.
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